Sortie d'impulsion (SO)

Une sortie d’impulsion, aussi appelée sortie S0 selon la norme DIN EN 62053-31, permet de transmettre la quantité d’énergie mesurée par un compteur sous forme de signaux électriques.
Chaque impulsion correspond à une quantité d’énergie définie (par exemple 1 Wh, 10 Wh ou 1 kWh, selon le modèle du compteur).

Cette sortie est présente sur la majorité des compteurs modulaires et permet de relever, afficher ou enregistrer la consommation à l’aide d’un appareil externe (afficheur, enregistreur, compteur totalisateur, microcontrôleur, etc.).

Principe de fonctionnement

La sortie S0 agit comme un contact électronique isolé : à chaque quantité d’énergie mesurée, un transistor opto-isolé se ferme brièvement, reliant la borne de sortie à la masse.

Le signal d’impulsion est donc de type tout-ou-rien :

au repos, la sortie est à un niveau logique haut,
pendant l’impulsion, la tension chute temporairement vers 0 V.

Le compteur ne fournit pas de tension : c’est à l’utilisateur de polariser la sortie via une résistance de tirage (“pull-up”) reliée à la tension d’alimentation du système externe.

Caractéristiques techniques

Type de sortie :

Tension maximale de commutation :

Tension mini de commutation :

Courant maximal de commutation :

Durée minimale d’impulsion :

Isolation galvanique :

Norme de référence :

Transistor NPN open-collector

30 V DC

5 V DC

20 mA

30 à 100 ms selon le compteur

Environ 4 kV (optocoupleur)

DIN EN 62053-31

Exemple de câblage standard

La borne SO+ correspond à la sortie du transistor, et la borne SO– (ou “COMMUN”) correspond à la masse.

Principe de connexion :

Relier SO– à la masse (0 V) du dispositif de lecture.
Relier SO+ à l’entrée du dispositif, avec une résistance de tirage vers la tension d’alimentation (généralement +5 V, +12 V ou +24 V).
Le signal est actif à l’état bas : au repos, la sortie reste haute ; lors d’une impulsion, elle descend vers 0 V.

Exemple de schéma interne de la sortie d'impulsion

Exemple de branchement d'une sortie d'impulsion sur des automates

Exemple de fonctionnement

Si le compteur émet 1 000 impulsions par kWh :

1 impulsion = 1 Wh
Une charge de 2 kW génère environ 2 impulsions par seconde
Une charge de 500 W génère 1 impulsion toutes les 2 secondes

Ces impulsions peuvent être comptées ou enregistrées par :

un afficheur ou totalisateur,
un module de suivi d’énergie,
ou un microcontrôleur (ESP32, Arduino, Raspberry Pi, etc.).

Points de vigilance

Ne pas dépasser 30 V DC / 20 mA sur la sortie.
Respecter la polarité : SO+ = signal, SO– = commun.
Prévoir une résistance de tirage (“pull-up”) adaptée à la tension d’utilisation.
Éviter les charges inductives (relais, bobines) sans protection spécifique.
Utiliser un câble blindé si la distance dépasse quelques mètres.
Si vous connectez un microcontrôleur ou une entrée sensible :
– ajouter 1 kΩ en série pour protéger l’entrée,
– éventuellement 100 nF vers GND près du dispositif pour filtrer les parasites.
Le signal étant actif à l’état bas, configurez la détection sur front descendant si votre appareil le permet.